LE MOT DU DELEGUE GENERAL


A nous le Souvenir,
A eux l’Immortalité
Pascal SOLOFRIZZO
Délégué Général du Souvenir Français
Pour le Département de la Meurthe et Moselle



Mesdames et Messieurs, Chèr(e)s Ami(e)s du Souvenir Français,

Gardien de notre Mémoire, le SOUVENIR FRANÇAIS, créé en 1887 et reconnu d’utilité publique depuis 1906, est une des plus anciennes associations privées françaises.

N’ayant aucune attache politique, libre de tout lien confessionnel ou philosophique, distincte des associations d’anciens combattants, car notre association se renouvelle sans cesse, sa mission n’étant pas limitée dans le temps, le SOUVENIR FRANÇAIS est ouvert à toutes celles et à tous ceux qui, Français ou étrangers, ont " une certaine idée de la France " et de l’idéal de liberté pour lesquels nos anciens se sont sacrifiés depuis la révolution.

Le Souvenir Français réunit en France près de :
- 200 000 adhérents dont environ 2000 dans notre département de Meurthe et Moselle
- 1700 comités locaux dont 28 en Meurthe et Moselle,
- 98 délégations régionales, ainsi que 68 représentants à l’étranger.

Chaque année le Souvenir Français entretient, rénove et fleurit plus de 130 000 tombes, restaure plus de 250 monuments, réalise quelques 40 stèles et monuments commémoratifs.

La transmission de cet héritage de mémoire aux générations plus jeunes se poursuit de façon constante depuis la création de l’association qui organise chaque année expositions, colloques et voyages pour plusieurs milliers de jeunes scolaires sur les lieux de mémoire.

Prenons soin de dire à nos enfants que le sacrifice de tous leurs aînés doit rester vivant dans nos cœurs car la Paix n’est jamais définitivement acquise.

« La perte de la mémoire du passé est sans doute la pire infortune qui puisse frapper un peuple ainsi qu’un individu ».

Cette pensée de l’historien Ferdinand Lot résume avec force l’importance des commémorations qui nous rassemblent au fil des ans devant nos Monuments aux Morts.

samedi 18 février 2012

HOMMAGE AU COLONEL DRIANT
 Nancy le 18 février 2012












































Le 18 février dernier, le Comité de Nancy du Souvenir Français, en partenariat avec la Sidi Brahim et l'association nationale des officiers de carrière en retraite (Meurthe et Moselle et Meuse) et avec le concours de la ville de Nancy, a tenu à renouveler l'hommage annuel au colonel Driant et à ses chasseurs tombés héroïquement au bois des Caures en février 1916 au début de la bataille de Verdun.

La cérémonie fut l'occasion de rappeler le parcours exemplaire de cet illustre nancéien. St Cyrien, officier d'infanterie, gendre du général Boulanger qu'il avait suivi dans différents commandements et jusqu'au ministère de la guerre, sa carrière militaire si prometteuse aurait du le conduire aux plus hautes responsabilités. Elle fut interrompue par "l'affaire des fiches" et le sectarisme du haut commandement auquel Driant, officier de tradition catholique, s'opposa publiquement.

Démissionnaire de l'armée en 1905, il se lança dans une carrière politique; élu député de Nancy en 1910, Driant s'investi beaucoup dans les questions militaires et vota la loi de trois ans en 1913 pour rétablir l'équilibre des effectifs avec l'armée allemande. Parallèlement à sa carrière militaire, il publia sous le nom de capitaine Danrit, de nombreux livres d'histoire-fiction qui rencontraient la faveur du grand public. il y prévoyait des mutations techniques et stratégiques dont beaucoup se vérifièrent durant la Grande Guerre. Sa candidature à l'Académie Française, en 1915, n'eut pas le temps d'aboutir...
En effet, en août 1914, bien que dégagé depuis longtemps des obligations militaires à 59 ans, il reprit du service et Joffre lui confia le commandement des 56 ème et 59 ème bataillons de chasseurs qui se trouvaient en position au nord de Verdun au bois des Caures, en février 1916.

Le 21 février, sous un déluge d'artillerie, à un contre dix, ses chasseurs offrent une résistance héroïque; ils devaient tenir deux heures...Ils tinrent deux jours, permettant aux troupes de réserve d'arriver. Sur les 1200 chasseurs, 110 sortirent vivants de ce combat dantesque. Driant fut tué le 22 et il repose au bois des Caures au milieu de ses chasseurs.

Le 18 février 2012, le maire de Nancy, Monsieur André Rossinot conclut la cérémonie en soulignant la nécessité de garder vivant la mémoire et l'exemple du colonel Driant.