Discours de Maurice Vilain
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Aujourd'hui 8 mai 2011, nous commémorons le 66° anniversaire de la Victoire des Alliés et de la capitulation sans condition de l'Allemagne Nazie. Ce jour officiel chez nous n'était cependant pas la fin de la guerre qui connaîtra un tragique épilogue à Hiroshima, le 6 Aôut suivant, au Japon. Les dates historiques cachent parfois elles aussi leur petite histoire: celle de mai 1945 n'y a pas échappé. En effet l'acte premier de la capitulation des armées du III° Reich fut signé le 7 mai à Reims en présence des Alliés occidentaux alors que les Soviétiques s'étaient arrêtés à Berlin. Les communistes, peu enclins à subir les évênements, ont imposé que la rédition allemande se fasse
dans les ruines de la capitale Nazie le lendemain du 8 mai. C'est pour cette raison que la cérémonie commémorative russe de la fin de cette guerre a lieu tous les ans le 9 mai à Moscou. Cela s'assimile à des petits arrangements avec l'histoire.
Ces "pas de deux" n'ont cependant aucune importance au regard du poids de l'histoire. Néanmoins, ils sont révélateurs de l'état d'esprit qui prévalait au moment des faits...
Durant ces 66 années la France a connu deux guerres de longue durée. Celle d'Indochine dès 1946 qui verra sa fin dans la dramatique chute de Dien Bien Phu le 7 mai 1954. Elle fut conduite par un corps expéditionaire constitué d'engagés volontaires. Une guerre oubliée, "honteuse", une défaite coloniale qui la codamnait à ne jamais figurer dans les manuels d'histoire. Ce sera quelques mois plus tard, le 21 juillet, que les accords de Genéve enterineront la défaite de la France et la partition du Viet-Nam en attente d'hypothétiques élections réunifiant le pays!...en 1975
La même année 1954 dans Les Aurès, "la Toussaint rouge" marquera par la répression des émeutes fomentées par la rébellion, le début des opérations de maintien de l'ordre. Un demi siècle plus tard, un gouvernement, à la demande de Jacques Chirac, décrétera l'appellation de "guerre d'Algérie". Elle cessa réellement le 1er juillet 1962, suite aux accords d'Evian, après 8 ans de combats et d'exactions. Pourtant l'insurection avait commencé en 1945, 17 ans plus tôt.
Depuis le départ des armées et le retour honteux des Français d'Algérie (Pieds-noirs ou Harkis) la polémique n'a cessé de se développer à propos de l'interprétation de la vérité historique. Les controverses, voire les querelles sur le 19 mars, le 16 octobre, le 5 décembre, les oppositions vives entre les associations de Harkis, celles des rapatriés n'ont cessé de nourrir un débat stérile.
En 2011, les Anciens de 39/45 et leurs camarades d'Indochine sont devenus rares. La plupart des anciens combattants de l'AFN s'est regroupée en association. Celles-ci pour les plus anciennes datent de la Grande Guerre comme l'AMC ou spécifique comme la FNACA. La loi naturelle aidant, ils représentent, quelles que soit leur appartenance, la proportion la plus importante des Anciens Combattants.
Toutes ces scories de notre histoire nourricent depuis longtemps des rancoeurs, voire des haines, précisément parce que les protagonistes d'hier et d'aujourd'hui s'appuient trop souvent sur des "à peu près" nuisibles à la vérité.
Le Souvenir Français, représenté par le Général de Percin, Président National Honoraire, animé d'une volonté de conciliation forte et sincére a rejoint la Fondation Maginot et celle non moins prestigieuse des "Gueules Cassées" dont les statuts portent, chacun pour ce qui la concerne, sur le devoir de mémoire.
Récemment créée, il s'agit de "la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie et des Combattants du Maroc et de la Tunisie"
Cette fondation apour objet de contribuer à la connaissance et à la mémoire, de faciliter et encourager les recherches, afin de créer au plan national et international les conditions favorables aux échanges.
Elle s'attaque à un vaste et délicat programme pour lequel s'applique bien la devise du Souvenir Français; "à Nous le Souvenir, à Eux l'Immortalité".
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A Millery
Mr. Denis Bergerot, Maire de Millery, est ici entourré de (de gauche à droite): Maurice Vilain, nos trois porte-drapeaux, Oriane, maire des jeunes, et Noêl Guérard, Conseillé Général (à noter, dans son petit discours, ses mots chaleureux envers notre Président et son équipe).
Et merci à Mr. le Maire pour sa sympathique réception à la salle des fêtes, qui a permi de mieux faire connaissance les uns les autres.