Journée nationale de la Résistance 2023 HOMMAGE À BERTHE BOUCHET
La ville de Laxou a une nouvelle fois rendu un vibrant hommage à Berthe Bouchet, résistante morte en déportation pendant la seconde Guerre Mondiale. La cérémonie s’est déroulée sur le lieu même où elle est née le 7 avril 1896 et a résidé jusqu’à son arrestation par la Gestapo, en 1943.
Dans son discours du 27 mai 2023, le Maire de Laxou et conseiller départemental du canton, monsieur Laurent Garcia, a évoqué le parcours courageux et héroïque de cette femme éprise de justice et de liberté qui a si bien servi la France.
Léonie Grzanka, maire du Conseil Municipal d’Enfants et plus jeune adhérente du comité de Laxou, a lu le message transmis à la municipalité par Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe et petit-fils de Berthe Bouchet.
Stefan Lewandowski, rescapé de l’enfer du camp de Mauthausen et Jean-Pierre Pesson, tous deux Présidents d’associations historiques de résistants, entouraient Maxence Hammann, secrétaire du comité.À l’issue du dépôt de gerbe, de la sonnerie « Aux Morts » et de la minute de silence, le public présent a spontanément entonné La Marseillaise.
Place Berthe Bouchet |
Dépôt de gerbe devant la grille d'entrée de la maison de Berthe Bouchet |
Infirmière volontaire en 1916, elle reçoit la médaille d’honneur
de sa profession pour acte de courage en 1919. En 1926, elle est recrutée comme
employée auxiliaire dans un service dépendant de la préfecture de
Meurthe-et-Moselle. Elle sera employée à l’économat du Centre Psychothérapique
de Nancy.
En 1937, Berthe Bouchet devient la première femme Vénérable de la loge maçonnique n° 36 Paix Humanité à l’Orient de Nancy. Pendant la seconde guerre mondiale, elle a permis la préservation de tentures portant des allégories maçonniques en les cachant aux soldats nazis. Elle fut également vice-présidente de la section nancéienne des Droits de l’Homme.
Fonctionnaire, elle est mise à l'écart en raison de son
appartenance maçonnique et placée sous surveillance dès le début de
l'occupation nazie.
♦ DISPARUE DANS LA TOURMENTE
Dénoncée pour faits de propagande et de résistance, elle est arrêtée par les Allemands le 20 mai 1943, à Laxou, puis emprisonnée à la maison d’arrêt Charles III de Nancy avant d’être transférée à Compiègne. Elle est déportée au camp de concentration spécialement réservé aux femmes de Ravensbrück, situé au nord de Berlin.
Elle mourut gazée, le 15 février1944, dans le camp de
concentration de Flossenbürg, situé dans le
Haut-Palatinat bavarois (Allemagne).
Maxence Grao, porte-drapeau |