Le Comité de Laxou a effectué son excursion annuelle, en Meuse, le samedi 17 septembre, sous la conduite de son président, René Dufour.
Au programme de la matinée : une visite pédagogique de la fabrique artisanale de madeleines de Commercy, puis une halte au musée de la céramique et de l’ivoire de la ville qui accueille la deuxième collection d’ivoire de France.
A l’issue du déjeuner, dans le cadre du volet patriotique, les membres du Souvenir Français se sont rendus au fort de Troyon, situé au sud de Verdun. Cet ouvrage qui faisait partie de la ligne de défense entre Verdun et Nancy, imaginée par Raymond-Adolphe Séré de Rivières, fut construit entre 1878 et 1879. Un millier d’ouvriers (manœuvres, charpentiers, tailleurs de pierre, maçons, etc.) travaillèrent quotidiennement sur ce dur chantier qui nécessita 160.000 m3 de terrassement et 40.000 m3 de maçonnerie. Construit entièrement en pierre de taille, recouvert de 5 à 6 mètres de terre, il couvre 5 hectares de bâti sur une emprise totale de 23 hectares .
Considéré trop en arrière par l’État-major français, le fort ne sera ni cuirassé, ni bétonné, ni modernisé. Partiellement déclassé et peu entretenu, doté d’une garnison réduite et disposant d’un armement quasiment obsolète, il subira les bombardements et les assauts des troupes allemandes. Son épisode le plus glorieux date de septembre 1914, lorsque ses 450 hommes résistèrent aux 10.000 soldats de l’artillerie austro-allemande et d’une division de la 5ème armée qui cherchaient à encercler Verdun et à prendre à revers la 3ème armée française, pendant la Bataille de la Marne. Le Kronprinz impérial pensait faire tomber le fort en 24 heures, mais la résistance héroïque de la petite unité l’en empêcha. Le fort de Troyon fut en première ligne face aux troupes allemandes durant toute la première guerre mondiale et sera régulièrement bombardé plutôt à titre préventif, car elles ne cherchèrent plus à le capturer.
Cette visite, animée par un guide passionné, fut unanimement appréciée des participants.