Ce 11 novembre 2010, pour le 92ème anniversaire de la signature de l’armistice qui mit fin à la seconde guerre mondiale, la cérémonie de commémoration patriotique a revêtu un caractère tout particulier dans notre ville. En se remémorant les évènements de la guerre 1914-1918, en s’inclinant respectueusement sur la mémoire de tous ceux qui luttèrent pour mettre fin à ce conflit qui semblait sans limites, la ville de Joeuf a aussi honoré la mémoire de celles et ceux qui, à travers le temps et les époques, n’ont renoncé à aucun sacrifice pour notre liberté. Henri Burrig est incontestablement de ceux-là. Ses faits d’armes, que ce soit au cours de la seconde Guerre Mondiale, de la guerre d’Indochine et de celle d’Algérie sont impressionnants ; malgré trois blessures, il a toujours conservé un courage et une détermination à se battre pour son pays, intactes. Et c’est ce qui a valu à ce grand combattant jovicien, des honneurs parmi les élevés de la république avec l’attribution, le 27 avril dernier, du grade de Commandeur dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Symboliquement, la date du 11 novembre a été choisie pour lui remettre ses insignes au cours d’une cérémonie aussi exceptionnelle que chargée d’émotion. Pour l’occasion, le Général de Corps d’Armée Eugène Audren a fait le déplacement et, après avoir rappelé le parcours exemplaire d’Henri Burrig, a « épinglé » le récipiendaire en présence notamment de Monsieur le Sous-Préfet de Briey, Jacky Hautier, de Madame Colette Goeuriot, Député-Maire honoraire de Joeuf, Monsieur André Corzani, Vice-Président du Conseil Général et Maire de Joeuf, et de nombreuses personnalités civiles et militaires.
Les états de service d’Henri Burrig Né à Amnéville le 15 septembre 1919, il s’engage le 15 mai 1939 au 6ème régiment de tirailleurs sénégalais qu’il servira à Djibouti. Affecté au bataillon de marche 2 (BM2), il combattra en Somalie, Abyssinie (Ethiopie), en Egypte, en Cyrénaïque et Tripolitaine (Lybie actuelle), Tunisie. Nommé sergent, il participe à l’assaut de la ligne Gustav au Garigliano et à celui de la ligne Hitler au mont Calvo ; prise de Pontecorvo, Rome et Sienne. Au sein de la 1er DFL, an août 1944, il participe à la libération de Hyères, Toulon et Lyon avant de poursuivre l’ennemi allemand durant la rude campagne d’Alsace. Il est blessé à 2 reprises (éclats d’obus aux pectoraux et à la tête). Dirigé vers les Alpes-Maritimes, il participe à la réduction des forces allemandes en Italie. Il termine la guerre à Turin, où, le 1er mai 45 il est à nouveau blessé au bras gauche, par éclats de grenade. Durant cette période, il est cité 3 fois à l’ordre de la division. Henri Burrig débarque à Saïgon le 25 juin 1947. Il rejoint le 22ème régiment d’infanterie coloniale et la Cochinchine, à Baria. En 1948, à la tête de la 8ème compagnie, il résiste victorieusement au Viêtminh. C’est d’ailleurs au cours de cette attaque que son épouse qui l’avait rejoint, est blessée à la mâchoire. En 1954, au cours de son second séjour au Moyen-Orient, il rejoint Annam et se distingue à nouveau. Dans la nuit du 30 avril 1954, le poste qu’il commande dans la région de Plékou est attaqué par 3 compagnies Viêtminh, dont 1 équipée de lance-roquettes et de mortiers de 120 mm. L’adjudant Chef Burrig déplore de lourdes pertes : 30 tués, 42 blessés et 26 disparus. Il termine son séjour avec 5 nouvelles citations dont 1 à l’ordre de l’armée et 4 à l’ordre de la division. En 1954 il rejoint l’Algérie : Alger, Constantine, Batna, Biskra. Le 1er novembre 1954 ‘Toussaint sanglante’ il fait échec aux rebelles contre le PC de son régiment. La croix de la valeur militaire lui est attribuée au titre de la brigade. L’adjudant chef Burrig a été blessé 3 fois, cités 10 fois (1 fois à l’ordre de l’Armée avec palmes, 7 fois à l’ordre de la division avec étoile d’argent, 2 fois à l’ordre de la brigade avec étoile de bronze. Chevalier de la Légion d’Honneur en 1981, officier en 2001, il est également titulaire de la Croix de guerre 39-45, de la croix de guerre des TOE et de la valeur militaire, détenteur de la Médaille Militaire, … en tout 17 décorations officielles.
Les états de service d’Henri Burrig Né à Amnéville le 15 septembre 1919, il s’engage le 15 mai 1939 au 6ème régiment de tirailleurs sénégalais qu’il servira à Djibouti. Affecté au bataillon de marche 2 (BM2), il combattra en Somalie, Abyssinie (Ethiopie), en Egypte, en Cyrénaïque et Tripolitaine (Lybie actuelle), Tunisie. Nommé sergent, il participe à l’assaut de la ligne Gustav au Garigliano et à celui de la ligne Hitler au mont Calvo ; prise de Pontecorvo, Rome et Sienne. Au sein de la 1er DFL, an août 1944, il participe à la libération de Hyères, Toulon et Lyon avant de poursuivre l’ennemi allemand durant la rude campagne d’Alsace. Il est blessé à 2 reprises (éclats d’obus aux pectoraux et à la tête). Dirigé vers les Alpes-Maritimes, il participe à la réduction des forces allemandes en Italie. Il termine la guerre à Turin, où, le 1er mai 45 il est à nouveau blessé au bras gauche, par éclats de grenade. Durant cette période, il est cité 3 fois à l’ordre de la division. Henri Burrig débarque à Saïgon le 25 juin 1947. Il rejoint le 22ème régiment d’infanterie coloniale et la Cochinchine, à Baria. En 1948, à la tête de la 8ème compagnie, il résiste victorieusement au Viêtminh. C’est d’ailleurs au cours de cette attaque que son épouse qui l’avait rejoint, est blessée à la mâchoire. En 1954, au cours de son second séjour au Moyen-Orient, il rejoint Annam et se distingue à nouveau. Dans la nuit du 30 avril 1954, le poste qu’il commande dans la région de Plékou est attaqué par 3 compagnies Viêtminh, dont 1 équipée de lance-roquettes et de mortiers de 120 mm. L’adjudant Chef Burrig déplore de lourdes pertes : 30 tués, 42 blessés et 26 disparus. Il termine son séjour avec 5 nouvelles citations dont 1 à l’ordre de l’armée et 4 à l’ordre de la division. En 1954 il rejoint l’Algérie : Alger, Constantine, Batna, Biskra. Le 1er novembre 1954 ‘Toussaint sanglante’ il fait échec aux rebelles contre le PC de son régiment. La croix de la valeur militaire lui est attribuée au titre de la brigade. L’adjudant chef Burrig a été blessé 3 fois, cités 10 fois (1 fois à l’ordre de l’Armée avec palmes, 7 fois à l’ordre de la division avec étoile d’argent, 2 fois à l’ordre de la brigade avec étoile de bronze. Chevalier de la Légion d’Honneur en 1981, officier en 2001, il est également titulaire de la Croix de guerre 39-45, de la croix de guerre des TOE et de la valeur militaire, détenteur de la Médaille Militaire, … en tout 17 décorations officielles.
"Lors de cette cérémonie du 11 novembre, deux jeunes du Service Jeunesse de la ville ont remis la plaquette du Souvenir Français au maire André CORZANI, Conseiller Général, Vice-Président du Conseil Général, en présence de Mr HAUTIER Sous-Préfet de BRIEY.Actuellement cette plaquette est diffusée parmi les membres du Souvenir Français et de ses sympathisants. Ce document retrace l'année écoulée du Souvenir Français, cérémonies, voyages scolaires, témoignages d'anciens déportés, actions avec les jeunes (exposition, quête du 1er novembre au cimetière, fleurissement des tombes militaires de JOEUF, stèle F.F.I. de MARANGE-SILVANGE, ...)... l'ensemble des missions du Souvenir Français. Il compte sur la générosité de chacun pour poursuivre ses actions auprès de tous et plus particulièrement des plus jeunes."