vendredi 30 novembre 2012

Cérémonies patriotiques du 11 Novembre 2012

   Le Comité du Souvenir Français de Belleville Autreville Millery, avec la participation des municipalités et des écoles, des Anciens Combattants, de la Gendarmerie Nationale, se sont réunis pour célébrer les cérémonies du 11 novembre en mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France


   A  Autreville



Mme Chantal Vogin lit le message du ministre Délégué aux Anciens Combattants
 Le Président Maurice Vilain accompagne une élève de l'école d'Autreville
pour le dépôt de gerbe du Souvenir Français sur le Monument aux Morts.
Après les dépôts de gerbes, le salut aux drapeaux et la Marseillaise,
 chantée par toute l'assistance.



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   A  Belleville

   Le Président Maurice Vilain, Délégué Général Adjoint du Souvenir Français pour la Meurthe et Moselle, doit se rendre à la cérémonie toute particulière organisée à Pompey en l'honneur du Maître Jonathan LEFORT, mort au combat le 18 décembre 2010 en Afghanistan. Le compte-rendu de cette belle et grande cérémonie, très émouvante, est bien sûr sur le blog .
   Après l'office religieux en l'église de Belleville en mémoire de nos morts de la Grande Guerre et de tous les autres conflits dans lesquels notre Pays s'est engagé depuis, la délégation se rend devant le Monument aux morts.
Représentant la Mairie de Belleville,Guy DUBOIS lit
 le message du Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants
et Dominique ROUBY, en remplacement du Président Maurice Vilain
fait un discours de circonstance:





   Le devoir de mémoire nous rassemble chaque année devant cette plaque du souvenir chargée de symboles. Si je suis chargé aujourd’hui de remplacer au pied levé Maurice Vilain, c’est parce qu’une cérémonie en l’hommage d’un jeune sous-officier, natif de pompey, Jonathan Lefort, mort en Afghanistan en 2010 a lieu ce matin même. Nous aurons une pensée pour lui mais également pour tous les autres qui sont  tombés en accomplissant leur devoir pour leur pays.
Je voudrais également que nous en profitions pour méditer au sujet d’une formule maintes fois entendues : « plus jamais ça ! ». Pour cela replongeons-nous exceptionnellement non pas le 11 novembre 1918 à la fin du conflit mais quelques jours avant la mobilisation générale. Nous sommes le 25 juillet 1914 à Lyon. Jean Jaurès, infatigable défenseur de la paix,  y prononçait un célèbre discours. Voici quelques extraits.
 « Citoyens,
Je veux vous dire ce soir que jamais nous n’avons été, que jamais depuis quarante ans l’Europe n’a été dans une situation plus menaçante et plus tragique que celle où nous sommes à l’heure où j’ai la responsabilité de vous adresser la parole.
L’Europe se débat comme dans un cauchemar.
J’espère encore malgré tout qu’en raison même de l’énormité du désastre dont nous sommes menacés, à la dernière minute, les gouvernements se ressaisiront et que nous n’aurons pas à frémir d’horreur à la pensée du cataclysme qu’entraînerait aujourd’hui pour les hommes une guerre européenne.
Songez à ce que serait le désastre pour l’Europe : ce ne serait plus, comme dans les Balkans, une armée de trois cent mille hommes, mais quatre, cinq et six armées de deux millions d’hommes. Quel massacre, quelles ruines, quelle barbarie ! Et voilà pourquoi, quand la nuée de l’orage est déjà sur nous, voilà pourquoi je veux espérer encore que le crime ne sera pas consommé.
Jaurès était à Lyon, le 25 Juillet 1914, et prononçait son dernier discours, d’angoisse et d’espérance à la veille de la guerre. Cinq jours plus tard, il était assassiné au café du Croissant, à Paris. Les espoirs de paix s’envolaient avec lui … Trois jours plus tard, la guerre était déclarée... elle durera 4 ans.
Souvenons nous également que cette guerre qui devait être la dernière ne l’a pas été, qu’elle a même été anticipée, préparée et souvent désirée. Que les horreurs vécues ne l’ont pas stoppée… Que l’entretien du souvenir de l’horreur des combats ne vaccine pas d’une rechute. 20 ans plus tard tout recommençait.
Jaurès combattait les nationalismes… Jaurès a été tué par un nationaliste qui combattait la paix… c’était en 1914. C’était il y a 98 ans.
Le monde a changé depuis… mais la tentation du repli sur soi, la négation de l’autre, l’intolérance sont les mêmes germes que ceux qui nous ont conduits à la guerre hier. Nous devons nous en souvenir.

Dépôts de gerbes, ici par Pierre TACHON,
Président Honoraire des A.C. de Dieulouard/Belleville




La Marseillaise, entonnée par le coeur des jeunes écoliers de Belleville




   A  Millery

Auriane Bize, Maire des Jeunes de Millery, lit le message des associations 
 des Combattants et victimes de guerres,
entourrée du Maire de Millry Denis Bergerot
et de René Gilet, Ancien combattant, vice-président du Souvenir Français. 


  
  Pour terminer la cérémonie devant le Monument aux Morts,
les jeunes choristes de l'école de Millery entonneront une belle Marseillaise.
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